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En effet, au sens de cet article, « La souveraineté nationale appartient au peuple Centrafricain qui l’exerce soit par voie de référendum, soit par l’intermédiaire de ses représentants.
Président démocratiquement élu, ayant l’obligation de respecter la volonté populaire, je ne peux rester insensible aux demandes pressantes et légitimes du Peuple souverain de doter notre pays d’une nouvelle Constitution. Je ne peux pas m’opposer à la volonté souveraine du peuple.
J’ai rappelé, à ceux prétendent avoir des raisons de redouter de l’avènement d’une nouvelle Constitution, que l’organisation d’un référendum constitutionnel, dans les conditions requises par la Constitution, ne saurait être valablement analysée comme une volonté du Président de la République d’empêcher l’alternance politique, gage de la démocratie et de l’Etat de droit.
L’alternance sera toujours organisée, si la nouvelle Constitution est adoptée, à travers des élections libres, démocratiques, transparentes, ouvertes à tous les citoyens.
Il ne s’agit nullement ni d’un troisième mandat ni d’une volonté politique pour le Président de la République de se maintenir indéfiniment au pouvoir.
La communauté internationale que vous représentez est témoin des difficultés que nous avons eues à appliquer la Constitution du 30 mars 2016, après la signature de l’Accord Politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019.
Cette Constitution, vous le savez, interdit aux auteurs, co-auteurs et complices de l’usurpation de la souveraineté par coup d’Etat, rébellion, mutinerie ou les autres procédés non démocratiques, considérés comme des crimes imprescriptibles contre le peuple centrafricain, d’exercer toute fonction publique dans les institutions de l’Etat.
Cette disposition, ainsi qu’il a été relevé, hypothèque l’action politique qui est faite de compromis dynamique dans l’intérêt de la paix, de la cohésion sociale et du développement socio-économique du pays.
La preuve en est que l’APPR-RCA a été approuvé par la Communauté internationale dont certains membres en sont d’ailleurs garants et facilitateurs.
Grâce à ce compromis, nous avons nommé les représentants des groupes armés signataires de l’APPR-RCA au Gouvernement et dans les institutions de l’Etat, pour ce citer que cet exemple.
La question principale qui revient souvent est celle du financement et de la sécurisation des opérations référendaires.
Je tiens à vous rassurer que le référendum constitutionnel sera financé par le budget national, bien évidemment, avec l’appui des partenaires qui le souhaitent.
S’agissant de la sécurisation des opérations, nous sommes conscients que le mandat de la MINUSCA n’est pas étendu à l’appui au processus référendaire.
Je voudrais vous informer que les Forces de défense et de sécurité nationales, appuyées par leurs alliés bilatéraux, russes et rwandais, mettront en place un plan national de sécurisation du référendum.
Toutefois, à la fin des opérations référendaires, le plan de sécurisation sera étendu à la MINUSCA pour les élections locales.
Le peuple centrafricain, est d’ailleurs le premier défenseur du référendum qu’il a réclamé à cor et à cri.
En concluant sur ce point, je voudrais rappeler que tous les Etats membres des Nations Unies ont l’obligation de préserver la paix et la sécurité internationales, d’agir pour un monde meilleur, équitable et prospère.
La République Centrafricaine, l’un des pays membres des Nations Unies, considérée comme le pays le plus pauvre du monde, aspire également à la paix, à la sécurité, au développement socio-économique.
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
Un autre sujet sur lequel je voudrais vous entretenir est le projet de loi portant Tokénisation des ressources naturelles et foncières de la République Centrafricaine qui vient d’être adopté par l’Assemblée Nationale.
Je tiens à dire que ce projet de loi vise simplement le développement de notre économie par la valorisation de nos ressources naturelles, l’agriculture et le foncier national.
La tokénisation n’est rien d’autre qu’un moyen virtuel de mobilisation de capitaux sur le plan national et international en vue de la relance économique.
Elle est utilisée par des millions de personnes à travers le monde et continue de séduire de plus en plus d’utilisateurs et institutions publiques et privées.
Tels sont, Excellences, Mesdames et Messieurs, les quelques éléments sur la marche notre démocratie que je voudrais partager avec vous.
Je réaffirme la volonté de notre pays de poursuivre et densifier davantage les excellentes relations d’amitié et de coopération qui existent entre nos pays et nos peuples.
Je vous remercie.
